jeudi 21 juin 2012

DEJA LA, Arnaud Michniak


Date : 19 janvier au 18 février 2012
De : Arnaud Michniak
Metteur en scène : Aurélia Guillet
Avec : Maud Hufnagel, Judith Morisseau, Laurent Papot et Hakim Romatif.
Où ?  Théâtre de la Colline



SYNOPSIS
Une soirée agitée entre amis, où le contexte politique pousse chacun dans ses retranchements, entre urgence et incapacité à agir. La tension monte, l’une d’entre eux part. Un homme et une femme, à la veille de s’engager, se disent leur amour. Leur cheminement amoureux entre en résonnance avec la crise collective. Au bout de la nuit, les voici tous au seuil d’un nouveau commencement. Ils veulent parvenir à se regarder et à avancer sans masque, malgré un futur incertain. Aurélia Guillet qui a mis en scène Muller, Kleist et Strindberg, a cette fois voulu partir d’entretiens et d’improvisations, avec son groupe d’acteurs et l’auteur Arnaud Michniak, tous nés dans les années 70, pour interroger leur génération comme miroir de notre époque : impression de ne pas pouvoir être dans une parole commune, mais de ressentir communément, bien que confusément, une sorte de malaise historique, sentiment d’être sans cesse au bord de quelque chose, d’un étrange commencement, entre lucidité et refus de renoncement…

MON AVIS
Les états-d ‘âme d’une génération, le cul entre  deux chaises. Enfin, une partie de cette génération. La classe moyenne de celle-ci. Des trentenaires, se retrouvent, boivent de la bière, parlent sans communiquer, font le poirier et reprennent une petite goulée pour finir. Ils tournent autour de leur nombril, et nous avec. Certains apprécient, d’autres n’y voient aucun intérêt. Je fais partie de la première catégorie. Ce qui m’a réellement plu, dans cette représentation, est la mise en scène. L’utilisation des nouvelles technologies est finement menée. Un léger voile devant la scène sert d’écran qui laisse les acteurs au second plan. Mais le travail sur le corps des acteurs reste très présent. Ils dansent, se tordent, se touchent, se frôlent et s’éloignent. Ils sont assis, debout, à l’envers dans un besoin de perpétuel changement, qui se révèle, à chaque fois inutile et vain. Cette idée est reprise par les décors : des blocs, toujours les mêmes mais toujours déplacés. La pièce n’est pas inintéressante mais elle reste tout de même limitée dans une quelconque portée d’idée.     


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